2. Glyphosates

Photo : Radio-Canada

Chaque année, des dizaines de milliers de kilogrammes de glyphosate sont pulvérisés sur les forêts des terres publiques du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. On estime à 13,000 hectares de forêts des terres publiques du N.-B. qui sont arrosés chaque année avec des herbicides pour tuer le bois dur et les plantes qui rivalisent avec les jeunes pousses des plantations. Or, le glyphosate est classé cancérigène probable par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et présente un danger à la préservation de la biodiversité. L’arrosage du glyphosate tend à transformer les forêts acadiennes mixtes en forêts boréales, composées uniquement de conifères.

Dans les plantations de monocultures, le risque d’incendie est plus élevé. Cette pratique entraîne également un effet dévastateur sur le cerf de Virginie et d’autres espèces puisque le glyphosate élimine une très grande quantité de nourriture dédiée à ces animaux.

Déjà en juin 2015, la Vérificatrice générale du Nouveau-Brunswick a attribué le déficit annuel de nos forêts ($7-$10 millions pour chacune des cinq dernières années) au coût du programme actuel de sylviculture dans un rapport remis à l’Assemblée législative. Au coût d’environ $1,000/hectare, l’arrosage d’herbicides contribue au déficit annuel des forêts du Nouveau-Brunswick et empêche la régénération naturelle de la forêt.

Par ailleurs, de nombreuses études sur la santé de notre forêt acadienne, révisées par les pairs, ont démontré que les glyphosates peuvent avoir des effets perturbateurs sur le système endocrinien à la fois des animaux, des humains et des poissons, qu’ils peuvent être cancérogènes (augmenter les risques de cancer), tératogènes (augmenter les risques de malformations congénitales), reprotoxiques (diminuer la fertilité) et hépatotoxiques (endommager le foie).

Solutions pour régler le problème

  • Mettre fin à la pratique d’arrosage du glyphosate dans les forêts des terres publiques au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, comme c’est le cas au Québec depuis 20 ans.
  • Développer, de consoeur avec l’industrie et les communautés, un plan de gestion forestière durable.