6. Pâtes et papiers

Au Nouveau-Brunswick, on compte trois usines de pâtes et papiers en activité à Atholville, Edmunston et Saint-John. Les effluents de ces usines représentent un important danger pour l’environnement, la santé des écosystèmes et la qualité de l’air. Les effluents peuvent provenir du procédé, des aires extérieures de stockage de matières premières ligneuses, des aires extérieures d’entreposage des matières résiduelles ou des lieux d’enfouissement. Généralement, les eaux usées des usines pâtes et papiers contiennent plusieurs dizaines de produits chimiques. On retrouve des acides résiniques et des savons, des acides gras, des alcools diterpéniques, des phytostérols, de phénols chlorés, d’acides chlorés, d’aldéhydes, de cétones, de sucres et d’hydrocarbures aliphatiques et aromatiques. En matière de pollution atmosphérique, ces usines émettent, entre autres, un groupe de gaz ayant une odeur caractéristique d’« oeufs pourris » (Soufre réduit total – SRT) et un gaz incolore possédant une forte odeur (dioxyde de soufre) qui peut irriter les yeux, la gorge et les poumons et peut causer d’autres préoccupations pour la santé. Ils contribuent grandement aux pluies acides, lesquelles ont des répercussions sur les lacs et les rivières.

Avec seulement un niveau de traitement primaire les eaux usées de ces usines représentent un danger pour la qualité des eaux surfaces et la vie aquatique. Par ailleurs selon un rapport de Santé Canada, des essais obligatoires de toxicité aiguë en laboratoire ont montré que 75 % des effluents des usines canadiennes de pâte blanchie sont létaux pour la truite arc-en-ciel. Des concentrations aussi faibles que 3,2 % d’effluent brut ont causé la mort de poissons.

Au pays, tant au niveau provincial et fédéral, les règlements limitent les rejets d’AOX (Adsorbable Organic Halogen), de dibenzodioxines et de dibenzofuranes chlorés dans les effluents des usines de pâte blanchie. En Europe par exemple on réduit le plus possible les rejets de chlore organique. Par ailleurs, la Finlande s’intéresse particulièrement aux composés organochlorés de faible masse moléculaire, qui ont une toxicité aiguë et chronique, parce qu’on pense que l’installation de systèmes de traitement secondaire permettra de réduire suffisamment la quantité totale de composés organochlorés libérée dans l’environnement aquatique.

Solutions pour régler le problème

  • Exiger des usines un niveau de traitement secondaire ou tertiaire des eaux usées.