Partout dans les Provinces Maritimes, l’accès aux plages, aux lacs et aux rivières est de plus en plus privatisé. Dans les régions acadiennes du Nouveau-Brunswick, plus de 95% des accès sont sur des terres privées sans droit public de passer et repasser. Une telle situation peut occasionner des conflits en cas d’une grande demande des usagers à une plage ou à un cours d’eau donné. Or, la loi sur les terres et les forêts de la Couronne de juillet 1980, dans ses articles 15 et 16, indique que : « nul ne peut construire ou placer une barrière ou un obstacle en vue d’empêcher le libre passage du public le long d’une rive de rivière, d’un lac ou d’un cours d’eau sur laquelle il y a un droit public de passer et repasser. »
Dans la province, le ministère de l’Énergie et des Ressources du Nouveau-Brunswick est l’autorité principale des plages et des terres publiques submergées (fond d’un lac, le lit d’une rivière ou le fond de la mer). Toutefois, des municipalités et les commissions régionales peuvent aménager et gérer des plages ou des accès à de libre passage du public. Ce que nous constatons cependant dans les régions acadiennes, beaucoup de rivières pouvant être considérées comme faisant partie du patrimoine naturel de leurs communautés sont dépourvues d’accès publics sécuritaires. La rivière Petitcodiac est l’un de ces exemples à la suite des travaux d’enrochement des berges à Moncton.
Solutions pour régler le problème
- Reconnaître, dans un premier temps, l’importance de l’enjeu de l’accès public aux plages et aux rivières en Acadie.
- Interdire toute nouvelle contrainte à l’accès sécuritaire aux plages et aux rivières par le refus de toute nouvelle demande proposée.
- Créer un fonds d’investissement fédéral, provincial et municipal visant l’aménagement ou la restauration d’accès publics sécuritaires aux plages et aux rivières de l’Acadie.